C'est un pays qui connaît une croissance insolente, à rebours des politiques prônées (et imposées) par l'Union européenne. En effet, en 2017, le Portugal, puisqu'il s'agit de ce pays, a connu une croissance de 2.7%, le plus fort taux depuis 17 ans (!) grâce aux exportations et à l'investissement. Pour cette année, une croissance de 2.2% est prévue par les experts pour ce pays d'environ 10.310.00 habitants. Un environnement économique extrêmement propice au sein duquel la franchise a tous les atouts pour continuer sa croissance !
Peu de chiffres sont actuellement disponibles sur la franchise au Portugal. Ou alors, ils datent du début du siècle : en 2000, le Portugal comptait 357 réseaux pour 4.675 magasins à la fin de l'année 1999. Le secteur du prêt-à-porter dominait alors le monde de la franchise lusitanienne, avec 31% des enseignes, suivi par la restauration. Les cinq enseignes qui avaient le vent en poupe alors étaient McDonald's, Intermarché, 5 à Sec, Casa, Stefanel et Futurekids. Le premier pays en terme d'investissements franchisés était, sans surprise, l'Espagne, suivi des États-Unis (13%) et de la France (10%).
Il n'existe pas de législation spécifique à la franchise dans ce pays. Il s'agit ni plus ni moins d'un contrat relevant du droit commercial. Ainsi, le futur franchisé devra choisir le statut juridique de son entreprise :
-une société anonyme (sociedade anonima) : le capital devra être au minimum de 50.000€, avec l'obligation de libérer 30% de cette somme lors de la création. Elle peut être créée avec un minimum de cinq actionnaire (portugais ou étrangers). Les statuts sont obligatoirement notariés
-une société en commandite (sociedade em comandita) : il devra y avoir deux associés (dont associés commanditaires et associés commandités) au minimum. Il n'y a pas de capital minimum. La responsabilité sera illimitée pour les commandités, et proportionnelle pour les commanditaires (en fonction de leur apport).
-la société en nom collectif (sociedade en nome colectivo) : constituée de deux associées minimum, sans capital social minimum. Il y a solidarité en terme de responsabilité. Cette dernière est illimitée vis-à-vis des tiers.
-la société à responsabilité limitée (sociedade por quotas des responsabilidade limitada) : il n'y a pas de capital minimum nécessaire. Il faut minimum deux associés. Le capital est divisé en quote-parts. La société doit obligatoirement avoir un gérant résident au pays. Comme pour la société anonyme, les statuts doivent être faits sous forme d'acte notarial.
-l'entreprise individuelle à responsabilité limitée (Empresa individual de responsabilidade limitada) : les statuts sont identiques à la société à responsabilité limitée. La différence se fait au niveau de l'individualité de la société. Cette forme est uniquement réservé aux résidents lusitaniens.
A noter, enfin, que depuis janvier 1991, les réseaux membres de la fédération portugaise de la franchise (APF), se doivent d'appliquer la version nationale du code européen de déontologie de la franchise.
Comme dit en introduction, l'un des moteurs de la forte croissance portugaise tient dans les investissements. Une stratégie économique assumée par les pouvoirs publics qui s'appuie sur une multitude de facteurs : une main d’œuvre bien formé et bon marché, la présence de l'euro, un niveau d'infrastructures modernes et qui se développent à grande vitesse, un pays où les nouvelles technologies de l'information et de la communication sont très présentes, les fortes incitations fiscales (régime des résidents non-habituels, aucun impôt sur la fortune) et une très forte attractivité touristique (11.4 millions de touristes en 2016, plus de 20 millions en 2017 !).
Une franchise portugaise pour commencer : Salsa. Créée en 1994 dans la région de Porto, elle s'est spécialisée dans le jeans. Côté français, de nombreux réseaux ont investi au Portugal, certains depuis de très nombreuses années comme Intermarché ou Auchan. On trouve aussi des enseignes spécialisés dans la réparation automobile (Norauto, Feu Vert), le commerce spécialisé (Alain Afllelou, Rapid'Flore, Monceau Fleurs, Cuisine Plus), l'immobilier (Laforêt immobilier, Optihome).
Au niveau étranger et américain, on trouve des enseignes « traditionnelles », à la renommée mondiale : les fast-foods (McDonald's, Subway, Burger King) ou des réseaux tels que Éléphant Bleu, Century 21, Pano, 5 à Sec, Illico Travaux, Naturhouse, Cash Express, Body Minute, etc.
Un point important à mettre en lumière, en particulier pour les entrepreneurs intéressés à ouvrir une franchise au Portugal : la quasi-absence de réseaux dédiés à l'aide à la personne. Or, ce marché est, déjà, très prometteur puisque de plus en plus de retraités européens (anglais, français, allemands), à fort pouvoir d'achat, viennent s'installer comme résidents dans ce pays. Un vrai gisement à creuser... rapidement !
Le Portugal, en pleine croissance économique est un pays où la franchise a tout pour prospérer ! Si sa présence s'accroît chaque année, sa place dans l'économie lusitanienne reste peu importante. Un vrai potentiel existe donc pour la franchise, aidée par un environnement économique extrêmement favorable et alors même que des secteurs, comme l'aide à la personne, sont quasi-absents. Bref, de belles opportunités commerciales et financières sont à faire et à saisir.